Le mardi 10 novembre au matin, Disneyland Forum Club était invité par Disney Social Club
à une projection en avant première du dernier film Pixar "Le Voyage d'Arlo" !

Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l'extinction des dinosaures n'avait jamais eu lieu ?
Et si les dinosaures ne s'étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ?  
Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, qui va faire la rencontre et prendre
sous son aile un étonnant compagnon : un petit garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot.

Dans des décors dignes d'une carte postale, époustouflants et ultra réalistes, découvrez le formidable voyage d'Arlo, en salle le 25 novembre.

Une belle histoire partagée entre la famille, le deuil, l'amitié et des moments drôles.

Ici les rôles sont inversés, les dinosaures sont des êtres civilisés qui ont même un travail, la famille d'Arlo qui est très unie, à sa propre ferme, ils sèment, récoltent et stoquent la nourriture, mais c'est sans compter sur Spot le petit garçon sauvage qui vole dans le garde manger. Petit garçon qui se retrouve au rang d'animal de compagnie et qui deviendra plus tard l'ami d'Arlo.
Tandis que les T-Rex qui ont habituellement toujours le mauvais rôle, s'avèrent être des gardiens de troupeau qui aideront Arlo à retrouver son chemin.

Un voyage non tranquille et peuplé de rencontres loufoques. Arlo devra alors affronter ses peurs pour rejoindre sa famille, heureusement que Spot est là !  

L'après midi, nous étions conviés à une table ronde au Mandarin Hotel à Paris,
en présence du réalisateur Peter Sohn et de la Productrice Denise Ream.

Grâce aux "questions-réponses", nous en apprenons davantage sur les coulisses du film.

Peter : Nous nous sommes intéressés à la nature animale, nous avons visité beaucoup de musées, nous avons parlé à des paléontologues, etc.
Nous avons surtout pensé à la structure de l'Animal, sa culture même, mais dans notre film il y avait un autre aspect qui était celui de la nature on avait très envie d'incorporer le thème de la frontière de l'Ouest et lorsque nous avons fait ce voyage de recherche et que nous avons rencontré des fermiers ça a eu une influence fondamentale sur la couleur de notre film.

Nous voulions faire quelque chose de différent car très souvent dans les films où il y a des dinosaures, ils sont assez monstrueux et violents. Ici nous voulions montrer que le vrai protagoniste, le véritable adversaire, c'est la nature elle-même.

Durant ses voyages d'exploration nous avons pris beaucoup de plaisir, à la fois à faire du rafting sur la rivière, des chevauchées à cheval mais aussi à rencontrer c'est fermier qui sont en quelque sorte devenus des modèles pour Nos T-Rex.

Denise : il y a eu notamment un côté dangereux car moi-même lorsque je faisais du rafting sur la rivière je suis tombée et me suis fait mal sur un rocher je me suis dit " tiens " c'est intéressant car il y a vraiment ce côté magnifique de la nature et l'autre côté dangereux.

Peter : j'ai grandi à New York donc je n'étais jamais allé dans l'Amérique profonde, dans la nature sauvage, au début j'avais un peu peur mais en même temps j'ai trouvé que tout était splendide. Cette dualité dans le film entre ce qui peut être beau mais également être mortel est né de ce voyage de recherche.

Peter : Ce qui m'a amené ici c'est mon amour pour les films et le cinéma et je me souviens du premier film sur lequel j'ai travaillé qui était "Le Géant de Fer" avec Brad Bird qui m'a appris une chose fondamentale : c'est que la priorité, peu importe le titre que l'on a sur un film, sur un tournage ou une animation, l'important c'est d'y mettre toutes ses forces et tout son cœur et de rendre le film le meilleur possible.

Quand j'ai commencé chez Pixar avec le monde de Nemo il y avait cette même philosophie.
Peu importe votre fonction ce qui est important c'est cette idée très simple et fondamentale : faire le meilleur film possible.

J'ai travaillé à l'animation, Story boarder et même voix, et à chaque fois c'était ça qui importait.

Je me souviens lorsque Bob Peterson était le réalisateur à l'origine, il m'a demandé de venir le rejoindre car il se sentait un peu coincé à ce moment-là, et il était aussi dans cette optique, faire le meilleur film possible.

J'ai regardé ce film comme quand on dit que son enfant est malade et que l'on se demande ce que l'on peut faire pour qu'il aille mieux. J'ai eu cette perspective et avec l'aide de Denise et notamment des talents de Pixar nous avons, comme cela, crée ce film.

Finalement, ce qui nous unit tous, c'est notre amour pour un film bien fait et même d'un film tout court.

Peter : Lorsque nous avons fait ces voyages de recherche et que nous étions au milieu de cette nature extraordinaire et sauvage on a tous eu le même sentiment, l'aspect dangereux de cette nature sauvage mais aussi une inspiration, une beauté totale devant ses paysages.

On a voulu vraiment se concentrer sur l'idée que La première mission d'Arlo est de survivre à cette nature il fallait donc que nous ayons le sens du danger en voyant le film, que l'on voit la nature telle qu'elle est.

Un moment nous avons essayé une approche plus stylisée, plus graphique mais on s'est rendu compte très vite que, au contraire, cela atténuait le danger que représente cette nature sauvage et nous voulions justement montrer que la nature est belle mais que l'on doit aussi respecter son côté sauvage et donc dangereux.

Lorsque l'on a ce concept inversé du petit garçon et de son chien et là en l'occurrence c'est Arlo qui est le petit garçon et son pote qui est le chien.

On s'est dit et si nous rendions ce Duo encore plus réaliste ? A ce moment-là, il faut bien que l'on montre le dinosaure entrain de, par exemple, brouter ou faire des choses qu'un animal peut reproduire, mais justement nous voulions trouvé, dans ces personnages et surtout en Arlo, son humanité.

Lorsque vous regardez le film, vous voyez la façon dont il a été dessiné, ses petits genoux, ses yeux lorsqu'il arrive dans la nature pour la première fois, nous voyons la peur qui s'inscrit dans son regard et nous voulions surtout montrer qu'au début, certes il est d'abord effrayé par cette nature sauvage, mais petit à petit il a plus confiance en lui et il se rend compte qu'il fait de plus en plus partie de cette environnement, qui finalement n'est plus aussi hostile à ses yeux.

✐ L'enfant ressemble énormément à Mowgli est-ce une référence au livre De la jungle ?

Peter : Pas au début, pas du tout, il y a eu Mowgli, Tarzan et beaucoup d'enfants sauvages.
Nous avons vraiment essayer de faire un personnage à la fois unique mais en même temps universel, d'ailleurs les cheveux de Spot me rappelle ceux de ma fille quand elle se lève du lit le matin.

Sinon j'adore le livre De la jungle.  

✐ Avez-vous apporté cet aspect de conte philosophique autour du deuil de l'amitié et de la famille dans le film ?

Peter : nous en avons beaucoup parlé avec Denise de ces thèmes parce que même si nous voulions nous concentrer autour de la thématique de la nature nous ne pouvons pas vaincre mère nature.
En revanche nous pouvons apprendre à survivre aux dangers que représente la nature.
C'est comme le thème de la mort, même chose, bien sûr on ne peut pas vaincre ou se battre contre la mort mais on peut apprendre à survivre à la perte d'un être cher.

Toutes ces idées finalement se rejoignent, c'est comme l'idée de la famille rien ne peut remplacer la famille mais on peut aussi survivre au fait de quitter les siens et de grandir.

C'était donc très important et nos recherches ont affinées ce concept.

J'ai grandi à New York comme je vous l'ai dit et mes parents avaient une petite épicerie donc finalement dans mon enfance je vais face à moi, ma petite famille modeste qui tenter de survivre dans la grande ville comme New York.

De la même façon durant ce voyage cette recherche nous sommes arrivés dans l'Ouest américain nous avons rencontré cette famille de fermiers on a tous été touché par la façon dont ils vivent une vie très rude.
Cette famille extraordinaire dont les deux parents avaient adopté cinq enfants venu D'Haïti, et ce qui nous a frappé c'est cette forme d'amour extrêmement pur dans lequel ces enfants ont été élevés. Ca nous a infiniment touchée et à ce moment-là que l'on s'est dit nos T-Rex doivent être une famille, ça doit être cette famille alors qu'au début nous n'avions pas eu cette idée, ce concept d'une famille, pour nous c'était des cow-boy de western.

On a voulu réunir toutes ces thématiques : la famille, la mort pour montrer qu'il y avait un parallèle aussi bien avec la famille de ces fermiers, ces T-Rex,  que la famille d'Arlo, et que tout cela soit un voyage initiatique mais aussi au-delà. Et le mien a été un long voyage.


✐ Ce projet a connu pas mal de bouleversement entre les changements de réalisateur et le changement de casting.
Est-ce qu'à un moment vous avez cru pouvoir abandonner le projet ? et sinon quelles sont les améliorations que vous avez apportées pour améliorer le film ?

Denise : lorsque nous avons changé les dates et que l'on a pris la décision que Peter arrive et réalise ce film on a carrément décidé de tout reprendre à zéro.
On a regardé des screening qu'on a vu entièrement et on s'est dit "voilà qu'est ce que l'on aime et que donc on garde et qu'est-ce que l'on va complètement changer ?".

Le brain-trust est arrivé à ce moment-là et on a décidé ensemble de faire un voyage de recherche pour, en quelque sorte, nettoyer tout ce qu'il y a eu avant afin que l'esprit de Peter soit complètement vierge de tout ce que l'on avait travaillé, et pour imaginer, réinventer le film.
Ce voyage nous a beaucoup inspiré sur, à la fois, le côté grandiose de la nature mais aussi ce côté absolument terrifiant.

Lorsque nous sommes revenus on avait vraiment en tête toutes ces lignes dont nous avons parlé tout à l'heure pour le concept.

Parallèlement nous avons pris une nouvelle équipe pour entourer Peter de gens plus expérimentés, des vétérans de Pixar qui savait donc parfaitement comment amener une histoire au bout, parce que je voulais que Peter se concentre sur une chose et une seule : la narration, l'histoire comme toujours.
Car finalement on peut toujours techniquement faire tout ce que l'on veut chez Pixar, mais si on n'a pas au départ une histoire forte, un véritable arc narratif, tout le reste ne sert à rien.

Il y a eu un véritable travail acharné car, chaque six semaines, on remontrait le film on faisait de l'éditing, on recréait des choses, on avait des notes ainsi que celles du Brain trust pour nous dire "voilà ce qu'on en pense". C'est comme ça que nous avons progressé !

Peter : il y a eu un changement au niveau du cast car dans la première version Arlo était plus âgé, pour moi ce qui était très important c'est de garder l'idée pure et belle de l'histoire d'un petit garçon et de son chien même si c'était un concept inversé, j'ai donc voulu avoir un Arlo plus jeune et de là,  tout a suivi : le frère, la sœur etc... Voilà les changements principaux.


✐ Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec Mychael et Jeffrey Danna ?


Peter : j'étais très excité à l'idée de cette collaboration avec Michael et Jeffrey Danna, c'est la première fois que nous travaillons ensemble.

En écoutant leur musique ce qui est très intéressant c'est qu'elle est à la fois très émotionnelle et intériorisée mais en même temps il y a, à certains moments, des envolées extraordinaires.
C'est ce qu'on voulait chez eux et ça a été une collaboration assez incroyable puisqu'à partir des dessins qu'on leur envoyait ils nous envoyaient des démos.

Ils étaient impressionnés de ce que ces dessins allaient devenir une fois animés et nous, en retour, étions complètement hallucinées quand on recevait les versions numériques des musiques, ils nous répondaient alors "ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas pareil une fois qu'on aura tous les instruments".

Il y avait ce parallèle amusant entre ce que devenaient les dessins une fois animés et la musique une fois qu'elle était jouée.

Il y a eu notamment un moment d'émotion pure lorsque nous sommes allées à l'enregistrement de la musique dans les studios et que Michael et Jeff avaient amené tous les talentueux musiciens, le moment du film où Arlo court après les oiseaux et soudain voir le mariage de notre animation et de leur musique pour la première fois a été fort et très émouvant.

Je me souviens qu'avec Denise nous avons pleuré devant en se disant "ne me regarde pas je pleure !". C'était amusant.


INDEX PHOTOS






Toute l'équipe de Disneyland Forum Club, remercie Disney Social Club pour l'invitation à découvrir ce dernier Pixar et d'en apprendre davantage en rencontrant son réalisateur ainsi que sa productrice !
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Pour en parler : https://www.disneylandforum.com/t5235-le-voyage-d-arlo-2015