INFO E1 -Une manageuse diffusait des photos d'un cascadeur, torse nu, dans tous les locaux.
Après cinq ans de bataille judiciaire, Gérard Ravenet a obtenu gain de cause. Il vient de faire condamner Disneyland Paris à 15.000 euros de dommages et intérêt pour harcèlement moral et sexuel.
L'affaire a commencé en 2006. Gérard Ravenet, à l'époque chef des cascadeurs chez Disney, est victime des avances insistantes de sa supérieure hiérarchique. Jusqu'à ce qu'il découvre, un matin en arrivant, des photos de lui torse nu affichées à divers endroits de son lieu de travail. Des photos que sa responsable aurait trouvées sur Internet.
"Elle me caressait la joue"
"Il y en avait dans les bureaux, dans son bureau à elle, dans les toilettes, dans l'atelier, sur le parking, dans la salle de musculation, il y en avait partout. Ça a duré plus de trois semaines", raconte Gérard Ravenet au micro d'Europe 1.
Au-delà des photos exposées un peu partout sur son lieu de travail, le cascadeur est victime de gestes déplacés de la part de sa supérieure. "Elle me caressait sur la joue, me disait : 'tu n'es pas bien rasé ce matin" ou 'qu'est-ce-que tu es bien formé'", se souvient-il.
Mais il semblerait que Gérard Ravenet n'était pas le seul à faire l'objet de telles remarques. "On la voyait bien regarder les cascadeurs. Moi c'est vrai que j'étais plus formé que les autres donc elle était peut être attirée par les muscles", estime-t-il.
La manageuse toujours en poste
Malgré l'insistance de la manageuse Gérard Ravenet assure qu'il a toujours refusé les avances. "Moi je suis marié, j'étais là pour travailler, je n'étais pas venu pour m'amuser", explique-t-il. Résultat : l'employé a été licencié.
Mais après une longue bataille judiciaire, la Cour de cassation vient de lui donner gain de cause en confirmant la condamnation de Disneyland Paris à 15.000 euros de dommages et intérêts pour harcèlement moral et sexuel. Quant à la fameuse manageuse, elle serait toujours employée chez Disney.