Le studio d'animation à la lampe fête ses vingt-cinq ans cette année. Retour sur une success-story digne d'un dessin animé.
L'histoire de Pixar commence en 1982, avec un homme : John Lesseter. Convaincu de l'avenir que représentent les images numériques et la trois dimension, il conçoit pour Disney un court métrage en utilisant des techniques novatrices telles que les images de synthèses. Le projet sera refusé, et Lesseter remercié. En 1984, il rejoint LucasFilm Ldt, la société de George Lucas, à la division animation. Deux ans plus tard Steve Jobs rachète cette partie de l'entreprise et nomme à sa tête John Lasseter et Edwin Catmull. Cette nouvelle société a pour ambition de mélanger les pixels et l'art: Pixar est née.
Des débuts en grandes pompes
C'est aussi en 1986 que le studio sort son premier court métrage : Luxo Jr. L'histoire d'une petite lampe qui s'amuse avec une ballle sous les yeux de son aînée. Le film rencontrera un franc succès, à tel point que ce petit objet deviendra l'emblème du studio.
En 1991, Pixar signe un accord de collaboration avec Disney. Mais il faudra attendre 1995 pour que le studio rentre dans la légende, avec Toy Story , premier long métrage entièrement conçu en images de synthèse par ordinateur. Les aventures de Woody le cowboy et Buzz l'éclair crèvent le plafond du box office, avec plus de dix millions d'entrées aux Etats-Unis et des recettes mondiales avoisinant 362 millions de dollars. Ce groupe de jouets qui prend vie en l'absence d'humains deviendra culte et connaîtra deux suites en 2000 et 2010.
Pixar transforme l'essai
En 2001 ce sont deux gentilles créatures de Monstropolis qui sont les vedettes de Monstres et Cie. Bob Razowski et Sulli vont par erreur se lier d'amitié avec une petite fillette qu'ils surnommeront Bouh. Mais les enfants, dont les cris sont la source d'énergie de Monstropolis, sont considérés comme toxiques et les deux monstres devront affronter un parcours semé d'embûches pour ramener la petite Bouh chez elle. Encore un carton pour Pixar qui enregistre 525 millions de dollars de recettes.
Deux ans plus tard, ils reviennent avec Le monde de Némo, l'histoire d'un petit poisson-clown à la nageoire atrophiée. Lors de sa première rentrée scolaire, Némo se perd et se fait enlever par des plongueurs... Une quête à travers l'océan qui rapportera près de 868 millions de dollars. La même année Toy Story est élu "meilleure film d'animation de tous les temps" par la Online film critics society, qui regroupe des journalistes, critiques de cinéma et historiens.
Un succès qui ne s'essouffle pas
En 2006, alors que l'accord de collaboration qui liait Pixar et Disney arrive à son terme après la réalisation du premier opus de Cars, on apprend que les deux sociétés vont fusionner. De Ratatouille à Toy Story 3 en passant par Wall-E ou encore Là-Haut, les studios Disney/Pixar enchaînent les succès. Chaque film assure des rentrées de millions de dollars à la société à la petite lampe. Et ce n'est pas sans raison : le studio a su créer la " touche Pixar ", des mondes imaginés avec brio, dans lesquels évoluent des personnages amusants. Toujours embarqués dans des péripéties plus folles les unes que les autres, ces héros ont des profils incongrus et peu communs - des monstres, des voitures ou même un rat - mais parviennent à devenir très attachants.
A ce jour, Pixar a 12 longs métrages à son actif, et autant de films cultes. Jusqu'ou ira leur quête de "l'infini et l'au-delà"? Rendez-vous dans 25 ans.
source l'express